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RICHARD GILLY - M​é​moire vive -

by Richard Gilly

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1.
Septembre 03:09
SEPTEMBRE Est-ce le froid de la pluie de septembre Ou la peur de te perdre si je tremble, Nonobstant les obstacles et les mains que l’on tend, Les voyageurs sans sac, échassiers sans étang. Comme une balle de ping-pong sans revers, Que font les bouteilles à la mer. A ce jeu des miroirs où nos peurs se ressemblent, On réduit au silence les pas qui nous rassemblent. Pont musical Les oiseaux migrateurs de leurs becs, Découpeurs de nuages, chasseurs d’insectes, Seul un chien sous la lune, arroseur de bitume, Les regarde passer, espérant quelques plumes. Comme le facteur Cheval à l’écurie, Je bâtirai l’étoile de nos nuits. Dans tes rêves me glisser, pour m’endormir au creux, Tel Icare je vol’rai dans le bleu de tes yeux. Pont musical Est-ce le froid de la pluie de septembre Ou la peur de te perdre si je tremble. Richard Gilly Droits réservés Sacem
2.
MEMOIRE VIVE Au milieu du djebel, aux pieds des orangers, Revenu d’Indochine, ils sautaient sur des mines. Des villages tout entier se retrouvaient rasés, A Paris, dans la Seine, on noyait par dizaines. Drôle de planète... J’ai vu John John saluer la dépouille de son père, Saïgon s’enflammer, le massacre des Khmers. Montand et Signoret sont rev’nu du Kremlin, Mais comment ignorer le goulag et la faim. Dôle de planète... J’ai vu des corps tomber du haut des hélicos, Au chili rassemblés, dans les stades en troupeau, Les mains liées dans le dos portant un numéro, Ils se sont effacés, peu à peu, sans un mot. Drôle de planète... Et les obus tombaient, sur les places des marchés, Sarajévo brûlait et nous on regardait... Plus tard, quelques années, dans le ciel étoilé, Bagdad se consumer, au fond d’un canapé. Drôle de planète... Quand le lion du Pendjab et son âme sont partis, Les deux tours jumelles peu après ont suivies. La bannière étoilée et son aigle déplumé, N’ont plus joué les John Wayne, se sont mis à pleurer. Drôle de planète... Miradors, barbelés, milices et policiers, Bien des murs sont dressés, en pensant empêcher, Les idées de passer... là de l’autre côté, A l’ombre du bêton, naissent les révolutions. Drôle de planète... MEMOIRE VIVE (Suite) J’ai vu les esquimaux se noyer dans l’alcool, Les indiens faire de même, parqués sous leur totems. On détourne on oblique, pour pas voir on s’applique, Sous nos périphériques, s’agglutiner l’Afrique. Drôle de planète... J’les ai vu défiler, les mois et les années, Depuis rien a changé, sur les dunes, dans les blés, Les villages désertés et les villes bombardées... Chaque jour sur mon écran, j’regarde les hommes tomber. Drôle de planète... Tu dis quoi, tu fais quoi, pour ton chien tu t’émeus, Et moi, là, je fais quoi, je chante et je dis peu. Je vois devant ma porte, les sans abris, sans rien, Je rajoute un couplet et peut-être un refrain. Drôle de planète... Richard Gilly Droits réservés Sacem
3.
Bleus 02:01
BLEUS Il n’y a pas de mots bleus, Ils sont sur ton visage. Les paradis perdus, c’est sûr, C’est sûr, sont sous tes yeux. Quand il pleut c’est des coups, Ils tombent en avalanche, Pas d’saison pour frapper, Sans raison écraser. Elles tombent tous les trois jours, Sans hymne aux champs d’horreurs, Sur le froid d’un carrelage, Le béton d’un garage. Il n’y a pas de mots bleus, Ils sont sur ton visage. Richard Gilly Droits réservés Sacem
4.
AU LARGE DE VEGA Quand je pass’rai au large de Véga, Près de Sirius, quelque part là-bas... Tu garderas le nez en l’air, Comme tu le fais sans avoir l’air, On appelle ça le temps qui passe. Il n’y aura plus de glace aux deux pôles, Plus ma place au creux de ton épaule. Je t’enverrai de doux signaux, Quelques chants des derniers oiseaux... On appelle ça le temps qui passe. Bientôt les vagues frapp’ront à ta porte. Si je divague que le vent m’emporte... Tu compt’ras les dernières abeilles, Qui bourdonnerons à tes oreilles. On appelle ça le temps qui passe. Quand je pass’rai au large de Véga, Près de Sirius, quelque part là-bas... J’irai souffler avec le vent, Dans tes cheveux devenus blancs... On appelle ça le temps qui passe. Parmi les filantes et le magma, Quand je pass’rai au large de Véga... Richard Gilly Droits réservés Sacem
5.
SI T’ES LÀ-HAUT Et tu fais quoi si t’es là-haut, Tes nuages parfois ont bon dos, Tu t’y caches et nous te cherchons... Ton plancher c’est, nôtre plafond. Aveugle et sourd si t’es là-haut, Entends nos cris et nos sanglots, Bien plus longs que ceux des violons... Ton plancher c’est, nôtre plafond. Arrête ! Arrête ! De te faire prier. Aux pluies de bombes, torrent de larmes, Seul’ment des tombes face à leurs armes. Si c’est un jeu, nous sommes tes pions... Ton plancher c’est, nôtre plafond. Même si croire n’est pas mon crédo, Espérant qu’tu sauv’rais leurs peaux, J’ai tendu mes mains vers ton ciel... Car ton plancher, c’est mon plafond. Arrête ! Arrête ! De te faire prier. Il reste qui à ton étage, Si t’es bien là, t’es drôl’ment sage. Quand on t’appelle jamais tu réponds... Quel silence j’ai... dans mon salon. Richard Gilly Droits réservés Sacem
6.
PAR LA MAIN QUE TU TENDS Pauvreté à perpette, par le sein que l’on tète. Etre né au hasard, sans un toit sur la tête. Et les dès vont rouler, tomber de quel côté... Seul’ment cinq continents, aucun d’eux ne t’attend. On, n’choisi pas de naître, sans un toit sur la tête, Ni le sein que l’on tète, et celle qui va avec. Mais la mer te sépare, l’Eldorado ce phare, Le gâteau et ses parts, remplaceront ton pain noir. Pauvreté à perpette, être né au hasard, Sur le bord d’un trottoir, dans le hall d’une gare. Réfugié dans un camp, dev’nu soldat enfant, Te retrouver mendiant par la main que tu tends. Mais tout c’la n’est qu’un rêve... Ecarté à perpette, par le sein que l’on tète. Si tu es né dans l’ombre, la prison, puis la tombe... Le destin qu’on te trace, c’est rester à ta place, Car les dès sont tombés, et pas du bon côté. Mais tout c’la n’est qu’un rêve... Pauvreté à perpette, par le sein que l’on tète. Etre né au hasard, sans un toit sur la tête. Et les dès vont rouler, tomber de quel côté... Seul’ment cinq continents, aucun d’eux ne t’attend. Richard Gilly Droits réservés Sacem
7.
AD VITAM AETERNAM J’avais deux ou trois choses à faire, Tenir debout ou des bains de mer. Etre mouvant sur le sable, Emouvant dans les airs. Me noyer dans tes bras... encore une fois. Ad vitam aeternam (bis) J’avais deux ou trois choses à faire, Le pied de grue et le point de croix. Tant de chose à bâtir, à dresser, avec toi. Entre tes bras... encore une fois. Ad vitam aeternam (bis) J’avais deux ou trois choses à faire, Sortir le chien, m’endormir en fusil. Ne pas attendre avril, Pour voir les phoques en baie de Sommes. Me noyer dans tes bras... encore une fois. Ad vitam aeternam (bis) J’avais deux ou trois choses à dire, Une seconde, j’ai déjà oublié la première. La liste était longue, longue, longue, Longue... comme les golfs clairs. (Blanc musical) Ad vitam aeternam (bis) Si j’avais deux ou trois choses à faire, Découvrir, ou revoir avec toi. En automne, les vestiges de la Ruhr, Ou les bords de la Loire, mon amour. Une dernière fois... entre tes bras. Ad vitam aeternam (bis) Richard Gilly Droits réservés Sacem
8.
9.
LES YEUX OUVERTS Quand la nuit se replie, Dans son manteau d’étoiles, Aussi rapide qu’un cheval au galop, Mes baisers posés sur ton dos, Dans le matin pâle de l’hiver. Je vois le bout de l’ombre, Et la lumière, Courir sur le tapis, Caresser tes paupières, Dans le matin pâle de l’hiver. Et dans ce blanc, laissons nos pas, Les yeux ouverts, ou pas. Au fond des tiens, je me vois grand, Je me vois, géant, Dans le matin pâle de l’hiver. Posé le silence, autour de nous, Mes lèvres sur ta peau, Remplacent les mots, Dans le matin pâle de l’hiver. Et dans ce blanc, laissons nos pas, Les yeux ouverts, ou pas. Au fond des miens, tu te vois belle, Encore plus belle, Dans le matin pâle de l’hiver. Richard Gilly Droits réservés Sacem
10.
Sans un cri 02:12
SANS UN CRI Ils ont la bouche ouverte, Les bras ballants, inertes... Ils se sont endormis, Sous les gaz, sans un cri, Ils ont perdu leur vie, Sur une chaise, dans un lit. Ils ne combattaient rien, Ils ont juste subi... Ils se sont endormis, Sous les gaz, sans un cri. Ils n’ont rien d’ennemis, Enfants, vieillards, civils, On les baptise ainsi, Pour bombarder leurs villes. À part les regarder On fait quoi pour cesser On est quoi pour laisser On est qui pour baisser Nos bras tendus, devant Ce macabre ballet. Ils ont la bouche ouverte... Les nôtres restent muettes. Ils se sont endormis, Sous les gaz, sans un cri. N’aie pas peur mon enfant Ce n’sont pas des moustiques, Seulement le ronronnement Des avions soviétiques... Richard Gilly Droits réservés Sacem
11.
Migrants 02:30
MIGRANTS Gouttes d’eau sur la tente, et des coups sur la tête, Dans les files d’attente, tous les jours tu t’entêtes. Tu dors à même le sol, d’avoir perdu le tiens, Pour trésor ta casserole, l’exile est ton destin. Migrants, migrez, tas d’entêtés, C’est quoi ce mot : hospitalité. Tu as franchi les mers, coupé les barbelés, Traversé les frontières, oublié les noyés. Et tous ces hommes en bleus, qui n’ont rien de Touareg, Te font baisser les yeux, car ici c’est la règle. Migrants, migrez, tas d’entêtés, C’est quoi ce mot : hospitalité. En échappant au pire, espérant nos sourires, Tu t’étais fait tatouer, sur la peau liberté. Dans la boue t’es parqué, t’es sali, t’es moqué. Au pays de Rousseau, tu fini prisonnier. Migrants, migrez, tas d’entêtés, C’est quoi ce mot : hospitalité. Migrants, migrez, tas d’entêtés, C’est quoi ce mot : hospitalité. Gouttes d’eau sur la tente, et des coups sur la tête, Dans les files d’attente, tous les jours tu t’entêtes. Richard Gilly Droits réservés Sacem
12.
JE VEUX ME PERDRE Je veux me perdre, perdre mon temps avec toi, Perdre mon regard sous tes draps, la raison qui est en moi. Je veux me perdre avec toi, je veux me pendre dans le doux, Dev'nir le col de ton cou, la robe qui danse à tes genoux. Je veux me perdre avec toi, perdre mon temps je n'f'rai que ça, Tous les matins de tous les jours, et toutes les nuits oh mon amour. Et dans l'encre profonde où se noient les amants, Quand la nuit ferme sa ronde et que le jour se pend... Je veux me perdre, encore, et encore... me perdre avec toi. Richard GILLY Droits réservés Sacem

credits

released January 4, 2022

Auteur Compositeur Interprète : Richard Gilly
Arrangements, claviers, programmations : Hervé Le Duc
Enregistré entre la forêt de Fontainebleau et les bords de la Loire
Voix et guitares, Richard Gilly
Réalisé et mixé par Hervé Le Duc
Photo, Marie-Pierre Lassailly
Droits réservés Sacem 2022

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Richard Gilly Paris, France

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